Union des Marchés de Capitaux : un risque pour la transition écologique de l'UE ?
Thèmes :
Financement

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L’Union des Marchés de Capitaux (UMC) est présentée par de nombreux dirigeants européens comme une solution pour financer la transition écologique de l’Union européenne (UE). Cependant, sans mécanismes clairs pour orienter les financements vers des activités durables, cette proposition risque de freiner la lutte contre le changement climatique en augmentant les émissions de gaz à effet de serre. L’UMC doit donc évoluer pour éviter des conséquences néfastes pour le climat.
L’UE a adopté des mesures ambitieuses, comme le Pacte vert et le paquet "Fit for 55", pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Cependant, ces efforts sont freinés par un manque d’ambition dans les textes législatifs finaux et un déficit massif de financements pour la transition. L'UE est loin d'atteindre ses objectifs pour 2030 et au-delà, en partie à cause de ce manque d'investissements. Selon la Commission européenne, il faudrait environ 620 milliards d'euros supplémentaires chaque année pour atteindre les objectifs climatiques de 2030, et même jusqu'à 1 000 milliards selon la Cour des comptes européenne.
L'UMC est souvent mise en avant comme une solution pour combler ce déficit de financement, en augmentant les capitaux disponibles et en facilitant l'accès aux petites et moyennes entreprises. Toutefois, les partisans de l'UMC ne fournissent pas de preuves concrètes démontrant que cette approche pourrait répondre aux besoins spécifiques de la transition écologique. En l’état, l’UMC pourrait même aggraver la situation en dirigeant des financements vers des secteurs polluants, sans distinction entre activités durables et fortement émettrices de carbone.
L'un des principaux problèmes est que l'UMC, telle qu'elle est proposée, ne se concentre pas sur la finance verte. En facilitant les flux de capitaux vers l'ensemble des secteurs économiques, y compris les plus polluants, l'UMC risque de contribuer à une hausse des émissions de gaz à effet de serre. De plus, les assouplissements des règles prudentielles, proposés dans le cadre de l'UMC, bénéficieraient principalement aux banques européennes sans prendre en compte les risques climatiques croissants, ce qui pourrait compromettre la stabilité financière à long terme.
Un autre aspect controversé de l'UMC est l'encouragement de la titrisation, un mécanisme qui permet de regrouper des titres illiquides pour les vendre et réduire l’exposition au risque. Bien que la titrisation puisse augmenter la capacité de prêt des banques, elle pourrait également faciliter le financement d'activités polluantes, tout en masquant les risques associés. Les "titrisation vertes", qui garantiraient que les financements soient exclusivement orientés vers des projets durables, ne sont pas encore clairement définies.
Pour que l'UMC contribue efficacement à la transition écologique, des mesures ciblées sont nécessaires. Il faut inclure des mécanismes garantissant que les financements supplémentaires soutiennent exclusivement des projets verts et éviter que des activités polluantes, comme les énergies fossiles, ne bénéficient de ce nouvel afflux de capitaux.
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