La France peut rester compétitive dans le secteur des petites voitures électriques face à l’Europe de l’Est, l’Espagne, mais aussi la Chine, souligne une étude réalisée par la Fondation pour la Nature et l’Homme et l’IMT-IDDRI, qui plaide pour une relocalisation de la production.
Une étude à comparé le prix de revient théorique sur notre territoire (dans une région telle que les Hauts-de-France) avec une fabrication qui serait délocalisée en Espagne, en Slovaquie ou en Chine. La conclusion est claire : à échéance 2030, la production française peut être compétitive face à tous ces pays. Avec à la clef, la relocalisation de la production de 700 000 citadines et la création de 25800 emplois sur notre territoire.
D’après les calculs, l’écart de compétitivité ne dépasserait pas 2% à 2,5% entre la France et les autres pays européens en 2030, soit une différence de prix estimée entre 260 à 400 euros. Un écart qui ne justifierait pas des délocalisations.
L’écart de compétitivité est plus important avec la Chine : celui-ci grimpe à au moins 6%, soit une différence de coût de revient d’environ 1000 euros par véhicule. Mais cet écart peut être « compensé » estiment les deux acteurs. Deux outils ont été envisagés : l’augmentation des droits de douane, comme l’envisage la Commission Européenne, et la valorisation de l’empreinte carbone des véhicules au sein de différents outils réglementaires sur l’exemple de l’éco-score appliqué au bonus écologique, qui permet de disqualifier les véhicules produits en Chine qui ne pourraient pas en bénéficier. « Les 4000 euros proposés aux consommateurs dans le cadre du bonus écologique viennent en effet très largement compenser l’écart de compétitivité de 1000 euros en faveur de la Chine », détaille l’étude.
Sources :
environnement-magazineet enviro-pro