L'essor de l'intelligence artificielle (IA) s'accompagne d'une consommation croissante d'énergie et de matières premières, menaçant les objectifs de neutralité carbone.
- Une empreinte carbone colossale:
- Les data centers, piliers de l'IA, devraient doubler leur consommation d'électricité d'ici 2026, générant 37 milliards de tonnes de CO2 supplémentaires.
- En France, ce secteur pourrait émettre 50 millions de tonnes de CO2 par an en 2050.
- Une course à la puissance de calcul insatiable:
- La construction de data centers "grande capacité" devrait tripler d'ici 2028.
- La demande en électricité associée pourrait saturer les réseaux et accroître la dépendance aux énergies fossiles.
- Stress hydrique et pénurie de terres rares:
- Le refroidissement des data centers exige des quantités d'eau croissantes, aggravant le stress hydrique.
- L'extraction des minerais et terres rares nécessaires aux puces électroniques pollue et épuise les ressources.
- Des solutions timides et des promesses incertaines:
- L'AI Act européen ne prend pas en compte l'impact environnemental de l'IA.
- Le concept d'IA "frugale" et les initiatives internationales peinent à contrer l'explosion de la consommation.
- Le recours à la géoingénierie comme solution par certains dirigeants de l'industrie suscite des critiques.
L'urgence climatique impose de repenser le développement de l'IA en profondeur sur 3 points :
- Sobriété et efficacité énergétique:
- Optimiser les algorithmes et recourir aux énergies renouvelables pour alimenter les data centers.
- Réglementation et responsabilisation des acteurs:
- Établir des normes contraignantes et transparentes sur la consommation d'énergie et de ressources de l'IA.
- Inciter les entreprises à rendre compte de leur impact environnemental.
- Recherche et innovation pour une IA durable:
- Développer des technologies IA plus efficientes et moins gourmandes en ressources.
- Explorer des alternatives au modèle actuel basé sur la puissance de calcul brute.
Source : https://reporterre.net/L-insoutenable-cout-ecologique-du-boom-de-l-IA